L’hiver est à nos portes et avec lui apparaissent les premiers petits rhumes et autres désagréments de santé chez nos petits bouts.

Parmi ces désagréments courant nous retrouvons fréquemment la rhino-pharyngite qui s’invite de manière inopportune dans le corps des tout-petits. Une série parfois effrayante de symptômes s’en suit. Mais ne vous y trompez pas - même s’il ne faut prendre aucune faille du système immunitaire des nourrissons à la légère - la rhino-pharyngite n’a rien d’alarmant.

Certains médecins préconisent l’emploi d’antibiotiques pour la traiter ou – disons plutôt – pour éviter que celle-ci ne prenne une ampleur plus inquiétante (bronchite et/ou otite). Mais si vous pouvez éviter cela à vos enfants – particulièrement si la maladie n’est pas à un stade trop avancé - faites le sans craintes. Cela ne peut leur être que bénéfique par la suite (renforcement du système de défense immunitaire).

Je vous propose - ci-dessous – plusieurs alternatives pour soulager bébé de ces manifestations inconfortables et ainsi améliorer son état de santé sans devoir recourir à des remèdes trop radicales pour des enfants en si bas-âge.

Premièrement, augmentez le taux d’humidité de la pièce où séjourne principalement votre petit être cher. Un taux de 80-90% est vraiment l’idéal. Il est cependant inutile de surchauffer excessivement le lieu de vie. Une température ambiante de 22-24° est plus que largement suffisante. Si vous en avez la possibilité effectuez une  diffusion   avec un peu d’huile essentielle d’eucalyptus. Si vous optez pour cette option, préférez le faire lorsque bébé n’est pas dans la pièce. Mettez 3-4 gouttes de cette huile dans une casserole d’eau bouillante et placez-la dans la pièce (sans la présence de l’enfant donc !). Laissez agir une grosse dizaine de minutes avant de réintégrer bébé dans la chambre. Ôtez le récipient. Cette opération permet d’augmenter sensiblement l’humidité de la pièce et l’huile essentielle d’eucalyptus permet de déboucher les voies respiratoires et ainsi faciliter l’expectoration.

Ensuite, mouchez bébé le plus souvent possible. Utilisez un mouche-bébé à aspiration pour les plus petits. Peu d’enfant apprécie ce moment. C’est pourtant un des  gestes les plus importants dans le processus de guérison. Donc même si bébé n’hésite pas à vous témoigner son mécontentement, mouchez, mouchez et mouchez le encore. C’est pour son plus grand bien. Vous pouvez également lui nettoyer les narines avec du sérum physiologique  ou de « l’eau de mer » (type  « physiomer ») une bonne dizaine de fois par jour sans aucun souci. Il n’y a aucun produit nocif là-dedans ! Bien au contraire.

Vous pouvez enfin masser bébé. En effet, un massage pectoral – en plus d’être apaisant pour bébé – lui permet de bien dégager ses bronches. Vous pouvez employer une huile de votre choix à cette fin. Ne massez jamais sans huile, cela irriterait la peau si fragile de bébé. Ne le massez également jamais s’il a de la fièvre. En effet, masser engendre une montée de la température corporelle !

Je vais tenter de vous expliquer 2 méthodes de massage favorisant le dégagement des bronches :

1)      La méthode dite du « livre ouvert » : joignez vos deux mains comme si vous alliez prier. Posez la tranche de vos mains jointes au niveau du nombril de Bibounet(te). Les pouces sont donc tournés vers le haut. Remontez tout doucement le long du sternum.  Arrivé à hauteur de la poitrine, aplatissez-y vos mains de part et d’autre et écartez les délicatement vers les flans. Redescendez ensuite en diagonale vers le nombril où vous rejoignez à nouveau vos mains pour recommencer le mouvement. Vous exécutez en quelque sorte un triangle sur pointe préalablement coupé en deux.

2)      La méthode dite du « Papillon » : posez votre main droite sur la hanche gauche de bébé (légèrement en oblique : les doigts orientés vers l’épaule droite de bébé) et glissez celle-ci – bien à plat et en exerçant une pression moyenne - en diagonale jusqu’à l’épaule opposée (vers l’épaule droite donc). Etendez bien votre mouvement  jusqu’au bout : vous devez enrober légèrement l’épaule en allant jusqu’à glisser vos doigts sur le dessus du dos. Redescendez vers le point de départ en effleurant juste. Faites pareil de l’autre côté avec votre autre main.  Vous pouvez répéter plusieurs fois les gestes. Pour faire simple, il s’agit d’un simple mouvement de va-et-vient « hanche/épaule – épaule/hanche ».

Si votre petit loup est plus âgé que 6 mois, vous pouvez ajouter quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé (tea tree - Melaleuca alternifolia) à votre huile de massage. Dans ce cas, ne dépassez jamais une concentration de plus de 30% d’huile essentielle en proportion avec l’huile de massage. Souvenez-vous que mal employées, elles peuvent faire pire que mieux ! Cette huile essentielle à pour immense propriété d’être immunostimulante (elle augmente la capacité du corps à résister aux bactéries et aux virus).  Elle est également antiseptique, anti-infectieuse, anti-inflammatoire, antivirale, bactéricide, parasiticide. C’est un véritable petit diamant de la nature. Mais comme toutes bonnes choses, usez-en avec vigilance et modération !

Parfois, la rhino-pharyngite  engendre des symptômes qui effrayent plus les parents qu’ils ne sont réellement dangereux. Il s’agit notamment de la toux et de la fièvre.

La toux en elle-même n’est pas une maladie. C’est un réflexe corporel qui a pour but de faire sortir les mucosités et autres sécrétions nasales qui encombrent l’ensemble du système respiratoire. Si celle-ci n’incommode pas trop l’enfant, il est préférable de ne pas s’entêter à la faire disparaître à tout prix. Placer votre enfant en position semi-assise l’aidera à éjecter plus facilement ces encombrements. Sachez que la plupart des antitussifs sont formulés pour apaiser bébé. Mais ils sont tellement « efficaces » qu’il est déjà arrivé que bébé s’apaise trop et finisse par arrêter de respirer. En effet, des cas de « mort subite » ont été recensés suite à l’utilisation de telles médications.

La fièvre – au même titre que la toux – est également un mode réactionnel de l’organisme suite à une infection virale. Il n’est donc pas conseillé non plus de vouloir absolument la faire baisser. Voici quelques conseils pour néanmoins en diminuer l’inconfort causé par sa présence :

-          Découvrer et déshabiller entièrement bébé;

-          Ne pas trop chauffer la pièce dans laquelle il se trouve;

-          Eviter les variations brusques de températures (afin d’éviter les convulsions);

-          L’hydrater régulièrement (sans pour autant le forcer boire s’il ne veut pas);

-          Le plonger 5 à 10 min dans une eau dont la température est inférieur de 2° à la sienne.

Faire de la température n’est pas un signe alarmant. Quoiqu’on en dise ce n’est pas « grave » même si elle est élevée. Une température est jugée « raisonnable » jusqu’à 38,5°-39°. Au-delà, n’hésitez tout de même pas à aller consulter.