Les parabènes sont repris dans la catégorie des conservateurs. Cela signifie qu’ils sont employés pour conserver mieux et plus longtemps nos produits. On les retrouve notamment dans les cosmétiques, dans les aliments ou dans les produits pharmaceutiques. Leurs actions anti-microbiennes et anti-fongiques (propriétés antiseptiques) sont les raisons principales de leur large utilisation.

"Un parabène est un parahydroxybenzoate d'alkyle, c'est-à-dire un ester résultant de la condensation de l'acide parahydroxybenzoïque avec un alcool."     
  (source : wikipédia).

En résumé : une molécule chimique constituée à partir d’acide benzoïque (dérivé du pétrole) qui n’est soluble que dans de l’alcool (dans de l’éther ou de l’acétone).

Mais pourquoi des conservateurs dans nos produits ? Tous les produits qui comprennent une phase aqueuse (à base d’eau) ont besoin de conservateurs afin que ceux-ci ne moisissent pas. En effet, la présence d’un milieu aqueux favorise l’apparition de bactéries et/ou de champignons, ce qui rend le produit inapte à la consommation.

Quel est le problème alors ? De « récentes » études tendraient à montrer que l’emploi de parabènes favoriserai l’infertilité masculine (réduit la production de spermatozoïdes) et l’apparition de tumeurs « oestrogéno-dépendantes » (cancer de l’utérus, du sein,…) chez la femme. En effet, les parabènes auraient la capacité d’activer les récepteurs des oestrogènes. Or près de 60% des cancers du sein seraient issus d’un dérèglement du fonctionnement des œstrogènes et de leurs récepteurs engendrant ainsi une croissance de ceux-ci dans l’organisme. Des analyses de tissus cancéreux prélevés chez plusieurs femmes ont également révélés des traces de parabènes.

De plus, l’utilisation de certains de ces parabènes (et notamment le méthylparabène) en application sur la peau et en combinaison avec une exposition au soleil causerait un vieillissement prématuré des cellules de la peau.

Finalement il est bon de noter que ceux-ci sont également allergisants. Il s’agit principalement d’allergies de contact produisant ainsi des réactions cutanées plus ou moins importantes.

Mais alors que faire ? Faire attention à ce qu’on achète ! Décryptez les ingrédients présents dans vos produits. Les nouvelles lois obligent les producteurs à les afficher dans les normes INCI. Les plus courants sont : le methylparaben, l'ethylparaben, le propylparaben, le butylparaben, l'isopropylparaben et le butylparaben. Dans les cosmétiques, ils sont identifiés par leurs noms courants. Dans l’alimentation, ils sont identifiables sous les termes E214 à E219. La concentrations de ceux-ci est également soumises à la réglementation (directive 76/768/CE du 27 Juillet 1976 + modifications et annexes) et ne peut dépasser 0.4% pour un seul parabène, 0.8% dans le cas d'un mélange de parabènes. A titre de repère, dans l’énoncé des ingrédients, plus un composants est cité tôt dans la liste plus il est concentré dans le produit (et inversement plus il est cité tard et moins il est concentré dans le produit). Sachez enfin que certains parabènes sont plus nocifs que d’autres :

« Plusieurs parabènes ont montré une activité oestrogénique in vitro. Cependant, aucune activité œstrogène n'a pu être détectée in vivo pour le méthyl parabène, l'éthyl parabène et le propyl parabène au cours d'essais utérotrophiques classiques sur la base d'administrations, per os ou sous-cutanée, de fortes doses à des souris et des rats. Un effet utérotrophe in vivo a été observé après l'injection sous-cutanée de butyl parabène ou d'isobutyl parabène, qui ne sont pas utilisés comme additifs alimentaires. Le métabolite commun des parabènes, l'acide p-hydroxybenzoïque, a été considéré comme non-oestrogénique.»     
    (source : EFSA 2004 - http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753816_1178620761956.htm).

Vous pouvez également - et même de préférence - vous tourner vers les produits bios pour lesquels l’utilisation de parabènes est proscrite ! Mais attention, il ne faut cependant pas se fier corps et âme aux bios (ou ceux réputés « paraben free ») car cette certification ne lie pas 100% du produit (à voir dans un autre sujet du blog). En effet, dans les cosmétiques certifiés « biologiques » pour remplacer les parabènes, ils utilisent par exemple de l’alcool benzylique qui est tout de même un liquide inflammable et irritant dont la nocivité à l'inhalation et à l'ingestion est reconnue de tous. N’achetez donc pas les yeux fermés non plus !

Le mieux est - comme pour tout - le « fait maison ». Vous ne vous voyez pas jouer à l’apprenti sorcier avec des dizaines de fioles et flacons ?! Ne vous tracassez pas, on ne vous en demande pas tant. Si vous faites vos produits au jour le jour, pas besoin de conservateur, un bon frigo à une bonne température suffit amplement ! Si par contre vous voulez garder vos produits plus de 3 jours, cela devient indispensable. Là encore, les huiles essentielles sont nos amies ! Optez par exemple pour l’huile essentielle de romarin (ou d’arbre à thé) qui conservera à merveille vos petites popottes maisons. L’extrait de Pépin de Pamplemousse - a utiliser de 0,1 à 1% dans la phase aqueuse - est un véritable petit diamant obtenu par le broyage du pépin et d’une partie de la chair du pamplemousse. Ajouter à cela de la vitamine E - comme anti-oxydant - et vous êtes assurés de garder vos produits des mois durant (attention à tout de même ne pas vouloir dépasser 3 mois). Pour information, il existe également l’éthanol obtenu à partir de la fermentation de la canne à sucre mais petit bémol, il assèche terriblement la peau.

Pour finir, j’attirerai juste votre attention sur le fait que la peau d’un bébé absorbe jusqu’à 6 fois plus que celle d’un adulte. Et sur le fait qu’une peau mouillée (adulte et enfant confondu) absorbe jusqu’à 20 fois plus qu’une peau sèche. Soyez donc attentif à ce que vous appliquez sur le corps de votre tout petit. D’autant plus que, du fait que sa taille soit moindre, les effets nocifs de ces éléments toxiques n’en sont qu’encore plus multipliés à leurs égards. Ne lésinez pas sur la santé de votre enfant, il en va de son avenir.